CarrotShield – Protéger les carottes de la ferme à l’assiette

Un tiers des fruits et légumes est perdu après récolte. Après avoir montré que Serratia plymuthica protège les carottes des maladies au laboratoire, ce projet vise à tester son application en conditions réelles pour réduire le gaspillage.

Factsheet

  • Schools involved School of Agricultural, Forest and Food Sciences
  • Institute(s) Consumer-focused Food Production
  • Research unit(s) Food Process Technology and Sustainable Innovation
  • Funding organisation Schweizerische Eidgenossenschaft (Bundesverwaltung)
  • Duration (planned) 01.09.2025 - 31.08.2028
  • Head of project Fanny Louviot
  • Project staff Fanny Louviot
    Dr. Mónica Zufferey
    Simon Jäggi
  • Partner Office Fédéral de l'Agriculture (OFAG)
    Agroscope Liebefeld
    Agroscope Conthey
  • Keywords Biopréservation, Serratia plymuthica, carottes, post-récolte

Situation

Environ 20% des fruits et légumes produits dans le monde sont perdus entre le champ et l’assiette, notamment à cause de micro-organismes et de conditions de stockage inadaptées. Pour limiter ces pertes, des pesticides de synthèse sont utilisés, mais leur impact sur la santé et l’environnement suscite des préoccupations. Le Conseil fédéral a adopté en 2017 un plan visant à réduire les risques liés aux produits phytosanitaires et à promouvoir des alternatives durables, en accord avec la Stratégie de développement durable (SNE 2030) et les ODD. En Suisse, les carottes représentent une culture majeure avec plus de 1400 ha et près de 59000 tonnes produites en 2022. Elles constituent 50 % des légumes de stockage, mais subissent des pertes importantes: env. 12% chez les entrepositaires et jusqu’à 30 % en commerce de détail, souvent à cause de maladies fongiques apparaissant tardivement. La biopréservation, qui repose sur l’action de micro-organismes bénéfiques, constitue une solution prometteuse. Dans le cadre du précédent projet PlantProtect visant à identifier un agent de biopréservation, 127 souches bactériennes ont été testées contre diverses moisissures. Onze souches se sont montrées efficaces contre les pathogènes principaux in vitro. Parmi celles-ci, la souche Serratia plymuthica a montré une réduction significative des infections des carottes au cours du temps lorsqu’elle était utilisée comme agent de biopréservation.

Course of action

Le projet PlantProtect a permis d’identifier la souche S. plymuthica comme une candidate prometteuse pour développer une méthode de biopréservation et limiter les pertes sur les carottes en post-récolte. Afin de proposer une solution limitant le gaspillage alimentaire et réduisant l’impact sur l’environnement à l’ensemble des acteurs et actrices de la chaîne alimentaire des évaluations plus approfondies doivent être menées. Son efficacité en conditions réelles en tenant compte notamment de l’influence de la variété et des conditions environnementales post-récolte (stockage, durée de conservation, etc.) doit être évaluée. Son efficacité doit également être optimisée par la recherche d’une formulation appropriée, en accord avec les objectifs et contraintes des autorités d’homologation.

La moisissure Berkeleyomyces basicola infecte les carottes après leur récolte
La moisissure Berkeleyomyces basicola infecte les carottes après leur récolte

This project contributes to the following SDGs

  • 12: Responsible consumption and production
  • 13: Climate action
  • 15: Life on land