Composite d’isolation végétale à liant minéral
Dans le cadre de ce projet, nous développons des composites d’isolation à liant minéral, un matériau de construction durable à base de ressources agricoles disponibles localement, en Suisse et en Iran: la chènevotte et les feuilles d
Fiche signalétique
- Départements participants Architecture, bois et génie civil
- Institut(s) Institut des matériaux de construction et des produits biosourcés IBBM
- Unité(s) de recherche Unité Matériaux et écobilan FGWO
- Organisation d'encouragement Autres
- Durée (prévue) 01.08.2024 - 31.08.2025
- Direction du projet Prof. Dr. Heiko Thömen
- Équipe du projet Dr. Ali Shalbafan
Situation
Responsable d’environ 40 % de la consommation d’énergie et de 30 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde, ainsi que de 36 % des déchets produits dans l’UE, la construction est le secteur pesant le plus dans le changement climatique à l’échelle mondiale. Pour lutter contre le réchauffement climatique, il faut développer des matériaux de construction dont l’utilisation réduit la consommation énergétique des bâtiments et dont la production émet moins de CO2. Conformes à cette stratégie, les composites d’isolation végétaux à liant minéral (mPIC) ont gagné en popularité ces dernières années. Ils présentent deux composants principaux, à savoir des anas végétaux, une ressource renouvelable aux propriétés isolantes, et un liant minéral. Le projet vise à développer une nouvelle classe de mPIC à l’empreinte écologique réduite en utilisant des stratégies d’écoconception.
Approche
Matériau de construction durable, le mPIC requiert moins d’énergie grise et présente un faible impact environnemental au cours de son cycle de vie. En Suisse comme en Iran, le manque d’informations techniques sur le potentiel des ressources locales pour la production de mPIC freine leur utilisation. Le projet se concentre donc sur deux objectifs de développement spécifiques: réduire les émissions de transport en employant des ressources agricoles locales comme les anas. Il vise par conséquent à développer un mPIC à base de copeaux de chènevotte ou de feuilles de dattier (DPF), considérés respectivement en Suisse et en Iran comme des déchets ou des ressources sous-utilisées. Et utiliser un liant caractérisé par moins d’énergie grise et d’émissions de gaz à effet de serre que ceux entrant actuellement dans la production de mPIC, tels que la chaux ou le ciment. En l’occurrence, il s’agit de liants géopolymères, ou plus particulièrement de mélanges de pouzzolanes recyclées à faible énergie grise développés lors de projets précédents menés par les chercheurs-ses auteurs de la demande. Pour garantir sa mise en œuvre efficace, le projet recourt à l’écoconception. Dans le présent projet, la TMU se concentrera sur l’analyse des particules des DPF et la formulation de liants géopolymères, la BFH sur celle des copeaux de chènevotte et du cycle de vie de la production de mPIC.
Perspectives
Ce projet livre de précieuses informations sur l’économie circulaire et l’environnement du fait de l’utilisation de ressources renouvelables en phase avec les objectifs de développement durable régionaux et internationaux. Il contribue notamment à la recherche sur les ODD 9, 11, 12 et 13. Il vise à promouvoir les industries, infrastructures, villes et modes de fabrication et de consommation durables, ainsi qu’à encourager les recherches et solutions innovantes afin d’agir pour le climat. Enfin, il s’inscrit dans la continuité de la nouvelle stratégie de l’UE pour les forêts et des initiatives phares du pacte vert pour l’Europe en optimisant les matériaux de construction pour parvenir à une économie durable et neutre sur le plan climatique à l’horizon 2050. La mise en œuvre de stratégies d’éco-conception dans la production de mPIC crée des chaines d’approvisionnement en matières premières durables à base de déchets agricoles locaux en Suisse et en Iran (ODD 8). Les agricultrices et agriculteurs peuvent ainsi diversifier et augmenter leurs revenus en exploitant leurs déchets (ODD 1), tandis que les fabricants de mPIC bénéficient de la croissance de l’industrie.