Fenêtre avec vue sur l’horizon

09.04.2019 Rendez-vous bien établi du secteur, les windays 2019 ont à nouveau attiré plus de 350 spécialistes de la branche des fenêtres. Ceux-ci sont venus à Bienne non seule-ment de toutes les régions linguistiques de Suisse, mais aussi de pays voisins.

Hauptbild windays

Comme toujours, lors de cette 9e édition, les exposés en occupaient le centre. Mais la manifestation accorde aussi beaucoup d’importance à l’exposition spécialisée organisée dans les locaux annexes, ainsi qu’à la possibilité d’entretenir ses réseaux.

Innovations relatives aux fenêtres

Une partie des orateurs venait aussi de l’étranger, tel que par exemple l’Autrichien Peter Schober de Holzforschung Austria. Il a présenté des solutions à envisager pour l’intégration de verres à vide d’air dans des fenêtres bois-alu. Ceux-ci permettent des constructions très allégées avec de bonnes valeurs statiques et énergétiques. Cependant, cela demande à tenir compte de grandes profondeurs d’encastrement. De plus, les verres à vide d’air offrent des opportunités intéressantes pour les sens d’ouverture et de mouvement s’écartant de ceux des fenêtres usuelles, selon Peter Schober.

«Autowindow» est une autre innovation, développée par la Haute école spécialisée bernoise BFH à Bienne. Dans les immeubles résidentiels, elle doit permettre la connexion des fenêtres aux solutions de maison intelligente. Le ferrement se trouve dans le cadre au lieu du vantail, comme habituellement jusqu’ici. Ce système entièrement nouveau comprend beaucoup moins de pièces que les constructions conventionnelles, ce qui, dans la production, est avantageux en termes de logistique et de services. Christoph Rellstab et Urs Uehlinger de la BFH ont démontré les avantages de cette nouvelle technique de fermeture qui se répercutent jusque dans la fabrication.

À l’École Supérieure du Bois de Nantes (F), les bases ont été créées pour la simulation numérique en tant qu’instrument de développement pour éléments de construction. Ceci permet par exemple de prédire les propriétés acoustiques de fenêtres sans devoir procéder à des essais contraignants en laboratoire.

La préfabrication, une chance

À l’aide de «l’immeuble à plusieurs logements le plus rapide de Suisse », Roman Hausammann de la BFH a montré quelles possibilités offre un degré extrême de préfabrication. Cet objet de 20 logements en construction à Lenzburg est bâti en seulement cinq mois. Des composants spécialement développés sont constitués de fenêtres, extrados, stores, caissons de stores et motorisation. Un cadre périphérique en panneau dérivé du bois renforce la construction mise en place telle quelle sur le chantier. Ce procédé raccourcit aussi bien la durée de fabrication que celle de montage et offre aux fabricants de fenêtres des chances d’augmenter leur plus-value.

Si un tel système était appliqué conséquemment à la modularisation, les coûts de construction des immeubles résidentiels pourraient être réduits de moitié en Suisse, selon Stefan Zetzmann de l’Unternehmensberatung TCW München. Mais ce principe bien connu dans l’industrie automobile exigerait des processus de production établis avec précision et des conditions industrielles. Un configurateur dédié permettrait même de composer des unités d’habitation définies individuellement par le client.

La numérisation est partout

Rolf Baumann, professeur d’informatique économique à la BFH, a introduit le thème de la numérisation, naturellement en relation avec les fenêtres et façades. Il a explicité cinq modèles d’affaires qui ont chacun le potentiel de bouleverser les structures de branche en Europe centrale. Il s’agit notamment d’une fabrique de fenêtres intelligentes en Pologne qui, avec une production entièrement automatisée, veut diviser par deux le niveau actuel des prix et aspire à un chiffre d’affaires d’un milliard. Ou il existe un système selon lequel les clients finaux procèdent eux-mêmes à la prise de mesures avec leur smartphone et obtiennent directement, grâce à l’intelligence artificielle, des propositions de solution pour les nouvelles fenêtres.

Afin de pouvoir maîtriser de tels concepts – déjà techniquement possibles –, Rolf Baumann voit dans la branche un important besoin d’agir.

Lors de la table ronde qui a suivi sur ce même thème, l’entreprise de construction bois Max Renggli a fait remarquer que la tête est un facteur décisif. Seule une orientation numérique de la structure de l’entreprise permet d’avancer dans ce domaine. Pour le conseiller en entreprise, la volonté des collaborateurs de se former durant toute leur vie est un point central. Il voit en Suisse, comme en Allemagne sa patrie, de bonnes conditions permettant de maîtriser la numérisation.

Selon Adrian Schlumpf de swisswindows AG, les nouvelles technologies offrent un grand potentiel, avant tout dans la logistique. Car dans ce domaine, l'industrie est encore bien moins avancée que dans la production, par exemple.

Le verre en route vers l’intelligence

Depuis longtemps, le verre est considéré comme un composant de remplissage et est intégré aux constructions avec des moyens relativement simples. Des fonctions sont influencées par des revêtements du verre. Il y a environ dix ans, une flambée de développements a changé ce mode de pensée, comme l’a expliqué Thomas Stöckli de la BFH dans son exposé. Des vitres multifonctionnelles sont par exemple variables quant à leur luminosité, laissent passer le rayonnement de façon ciblée ou influent sur le bilan énergétique. De tels verres spéciaux permettront encore davantage à l’avenir de concevoir l’enveloppe des édifices sur demande, ce qui rendra la planification particulièrement plus contraignante dans la construction de fenêtres et de façades.

Markus Läubli du SIGAB (Institut Suisse du verre dans le bâtiment) a présenté plusieurs tendances de produits. Ainsi par exemple les verres modernes de protection solaire ou les produits électrochrome grâce auxquels de faibles coefficients globaux de transmission d'énergie (valeur g) peuvent être atteints. Les exigences de protection contre la chaleur estivale peuvent être ainsi respectées.

Un Swisspacer Air placé dans le joint périphérique d’un verre isolant assure une compensation permanente de la pression et s’oppose aux charges climatiques. Les verres isolants à vide d’air jouent un rôle toujours plus grand dans la possibilité d’obtenir les valeurs d’isolation les plus élevées avec de faibles épaisseurs d’encastrement.

Qu’est-ce qu’une fenêtre ?

Ces dernières années, la fenêtre en tant qu’élément de construction s’est agrandie. C’est pourquoi Peter Schober de Holzforschung Austria et Christoph Rellstab de la BFH ont traité dans un exposé commun la question « Qu’est-ce qu’une fenêtre et qu’est-ce qu’une façade ? » Sur la base de normes, tous deux en ont conclu que les fenêtres ne présentent qu’un cadre fermé et que si elles sont disposées l’une à côté ou au-dessus de l’autre, elles ne reportent pas de charges l’une sur l’autre, ni horizontalement ni verticalement. Au contraire, une façade-rideau est constituée de nombreux cadres reliés entre eux qui se transmettent des charges.

Étant donné que non seulement, les surfaces de fenêtres deviennent plus grandes, mais que les tempêtes deviennent aussi plus fortes, la question se pose de savoir si les constructions correspondant aux normes actuelles peuvent vraiment résister aux charges de vent. Les deux experts en ont conclu que les fenêtres peuvent résister aux plus hautes charges de vent seulement si elles sont bien dimensionnées, correctement exécutées et utilisées à bon escient. Mais on ne doit en aucun cas sous-estimer les charges incidentes. Car la population accorde une grande confiance à la sûreté des fenêtres. Ceci est un avantage décisif qu’il faut absolument conserver.

Les windays fêteront leur 10e anniversaire les jeudi 15 et vendredi 16 avril 2021.

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