Développement d’une gestion de l’entretien fondée sur les risques

Des critères sont nécessaires pour choisir les mesures de conservation des ouvrages. Jusqu’à présent, on se basait sur leur état. Dans la gestion de l’entretien fondée sur les risques, de nombreux autres facteurs entrent en ligne de compte.

Fiche signalétique

Situation

Les chemins de fer fédéraux suisses disposent de plusieurs milliers de ponts, pour la conservation desquels une gestion globale de l’entretien s’impose. Aujourd’hui, cette gestion de l’entretien est basée sur l’état de l’ouvrage. Or celui-ci ne traduit en rien son importance au sein du réseau des CFF. Par exemple, la fermeture d’un pont peut n’avoir que peu d’incidences, alors que la défaillance d’un autre pont affectera l’ensemble du trafic national. La gestion de l’entretien fondée sur les risques peut refléter de tels effets.

Approche

Le projet a été traité en quatre étapes. Dans un premier temps, un état des lieux a été réalisé afin de faire le point sur l’état des connaissances. Ensuite, la procédure fondée sur les risques a été développée et mise en œuvre dans le cadre d’une preuve de concept. La dernière étape a consisté à implémenter la gestion de l’entretien fondée sur les risques pour les CFF sous forme informatisée. Ces étapes ont été mises en œuvre pour les ponts. Pour les ouvrages de soutènement, on en est pour l’instant à l’étape – terminée – de la preuve de concept.

Résultat

La gestion de l’entretien fondée sur les risques est appliquée par les CFF depuis plus d’un an. Il ne s’agit toutefois pas du seul outil d’évaluation, car il est utilisé parallèlement à la gestion de l’entretien basée sur l’état. Il s’est avéré que la procédure est utile au quotidien.

Perspectives

Les travaux réalisés jusqu’à présent portent uniquement sur l’évaluation des risques. D’autres travaux pourraient intégrer les évaluations des risques dans les couts du cycle de vie ou les études de qualité de vie. Il est intéressant de noter que les CFF sont des précurseurs dans ce domaine sur le plan mondial. Des concepts similaires sont actuellement discutés au sein de l’IABSE (International Association for Bridge and Structural Engineering). Les CFF utilisent la procédure développée dans leurs activités quotidiennes, parallèlement aux évaluations basées sur l’état.