Des chercheuses de la BFH prennent position dans le domaine de l’intelligence augmentée

04.10.2022 Un groupe interdisciplinaire de chercheuses de la BFH, issues des domaines de la robotique, de l’informatique, de l’économie et de la philosophie, défend l’idée que les technologies d’automation telles que l’IA et la robotique devraient soutenir les humains plutôt que les remplacer.

Les technologies telles que la robotique ou l’intelligence artificielle sont aujourd’hui intégrées dans de nombreuses applications pour permettre de nouvelles formes de collaboration entre l’être humain et les machines. Alors que de nombreuses publications spécialisées mettent en garde contre les pertes d’emploi liées à l’intelligence artificielle et l’automatisation un groupe de chercheuses de la BFH préconise de prêter attention à d’autres défis plus urgents posés par les nouvelles formes d’interactions entre l’être humain et la machine, notamment à l’aliénation au travail, à la création d’une société à deux classes, à la prise de décision et à l’équité. Elles ont récemment publié leur prise de position dans la revue en accès libre Frontiers in Robotics and AI, sous la section spéciale « Ethics in Robotics and Artificial Intelligence ».

Complémentarité humain-machine

Les auteures appellent à se focaliser sur le développement de technologies d’intelligence augmentée qui renforcent l’être humain au lieu de le déshumaniser, de le mécaniser et de le déresponsabiliser. Elles exposent les avantages d’une telle voie et insistent sur le fait que l'industrie ne pourra réellement bénéficier des nouvelles technologies que si elle exploite la complémentarité entre les êtres humains et les machines. La professeure Sarah Dégallier Rochat, l'auteure principale de la publication, affirme que « face à la versatilité croissante du marché, les entreprises obtiendront les meilleurs gains de performances si elles combinent la flexibilité du travail humain et l'efficacité de l'automatisation ».

La BFH poursuit déjà depuis de nombreuses années des recherches dans le domaine de la transition numérique. Elle se concentre tout particulièrement sur l’importance du positionnement de l’être humain et de ses besoins au cœur du développement des nouvelles technologies.

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