Dès le milieu du 19e siècle, la Suisse connaît une industrialisation fulgurante. Cette évolution rapide se traduit par un manque de spécialistes formés, en particulier dans les professions techniques. Après la fondation de la Confédération en 1848, un grand nombre d’écoles techniques voient le jour afin de combler cette lacune.
Celles-ci s’établissent souvent dans des petites villes dotées de centres industriels. Le premier Technicum fondé à Winterhour en 1874 est suivi par celui de Bienne (1890), premier établissement de Suisse romande qui regroupe les écoles horlogères de Saint-Imier (1866) et de Bienne (1872). Le Technicum de Burgdorf est inauguré en 1892. En 1930, avec la nouvelle loi sur la formation professionnelle, les Technicums sont placés sous la compétence fédérale par souci de normalisation de la formation.
La reprise économique consécutive à la Seconde Guerre mondiale entraîne l’ouverture d’une nouvelle série d’écoles techniques afin de répondre à la demande de spécialistes qualifiés. En 1978, les Technicums se regroupent pour former la Conférence des directeurs des écoles d’ingénieurs suisses (hautes écoles techniques et architecture).
En 1995, la Confédération adopte une loi qui transfert les écoles d’ingénieurs et les écoles supérieures de toute la Suisse dans un système de hautes écoles spécialisées pour toute la Suisse et formé de 7 hautes écoles spécialisées. Les diplômes de ces écoles sont donc hissés au niveau universitaire. Après une lutte acharnée concernant les sites des écoles en Suisse, la Haute école spécialisée bernoise est fondée et devient l’une des 7 hautes écoles spécialisées; elle ouvre officiellement ses portes en octobre 1998. À l’origine, la Haute école spécialisée bernoise regroupait 12 écoles partielles[1] correspondant aux différents établissements d’enseignement supérieur et écoles d’ingénieurs.
En 2003, les 12 écoles partielles fusionnent en 6 départements[2], dont celui de Technique et informatique, le plus important, en raison de la fusion des écoles d’ingénieurs de Berne, Bienne et Burgdorf. En 2018, la BFH est restructurée en 8 départements.[3] Le nouveau Campus qui réunira les départements Technique et informatique et Architecture, bois et génie civil est prévu pour 2022.
[1] Ecole d’ingénieurs de Saint-Imier EISI; Haute école Technique et architecture, Bienne; Hochschule für Technik und Architektur HTA, Burgdorf; Schweizerische Hochschule für Holzwirtschaft SH-Holz, Biel; Hochschule für Gestaltung, Kunst und Konservierung HGKK, Bern; Hochschule für Wirtschaft und Verwaltung HSW, Bern; Hochschule für Technik und Architektur HTA, Bern; Haute école fédérale de sport HEFS, Macolin; Schweizerische Hochschule für Landwirtschaft SHL, Zollikofen; Abegg-Stiftung, Riggisberg; Private Hochschule für Wirtschaft PHW. Bern.
[2] Technique et informatique; Architecture, bois et génie civil; Économie; Gestion et travail social; Arts; Agronomie.
[3] Technique et informatique; Architecture, bois et génie civil; Économie; Gestion; Travail social; Arts; Agronomie.