La BFH soutient la première mission mondiale chargée d’éliminer les débris spatiaux

30.06.2023 Vous êtes-vous déjà demandé à quel point il est risqué pour un vaisseau spatial de toucher un objet dans l’espace? Outre les éventuels dommages mécaniques dus à une collision, il existe aussi le risque d’électricité statique. C’est sur ce dernier thème que la start-up ClearSpace collabore avec le Laboratoire de haute tension et CEM de la BFH.

En cas de «contact rude» ou de collision, un vaisseau spatial peut être endommagé mécaniquement. Mais que se passe-t-il si celui-ci s’amarre en douceur à une station spatiale ou ramasse au passage un objet dans l’espace? Dans ce cas, il subsiste un risque d’endommagement, même s’il est d’origine électrique.

Pour simplifier, les vaisseaux spatiaux sont susceptibles de recevoir une décharge électrique, de nature électrostatique. Une décharge électrostatique (DES) se produit lorsque des objets chargés diversement entrent en contact. La DES entraine un transfert d’énergie qui peut provoquer des dysfonctionnements ou endommager l’équipement du vaisseau spatial.

C’est ce qui a poussé ClearSpace et le Laboratoire de haute tension et de CEM de l’Institut de recherche sur l’énergie et la mobilité IEM à initier une collaboration sur le thème de la DES. Les prototypes ont déjà été testés et leurs performances évaluées. L’équipe de la BFH a élaboré une structure de test spéciale qui fournit non seulement des niveaux de tension négatifs élevés, mais aussi des quantités de charge importantes correspondant aux conditions dans l’espace.

ClearSpace, fondée en Suisse en 2018, développe des services cruciaux pour l’avenir de la recherche et de l’utilisation de l’espace. La start-up a été choisie par l’ESA (Agence spatiale européenne) pour diriger ClearSpace-1, la première mission mondiale visant à retirer les débris spatiaux de l’orbite terrestre d’ici à 2026.

Les tests effectués à la BFH ont fourni aux ingénieur-e-s de ClearSpace les données nécessaires pour évaluer les performances du prototype et poursuivre le développement de la version finale. Dès que cette version prototype sera disponible, l’équipe effectuera d’autres tests et analyses au sein du laboratoire de Berthoud.

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