Vivre la culture du bâti, les régions urbaines et rurales et les projets sous un angle interdisciplinaire

Dans le module «Deuxième vie pour des constructions de halles en bois», il s’agissait de concevoir de nouveaux bâtiments, aménagements ou installations à partir de constructions existantes. Concrètement, les étudiant-e-s devaient planifier des unités modulaires mobiles, équipement compris, destinées à un usage par des organisations du canton de Bâle-Campagne, commanditaire du projet. Les éléments principaux des unités devaient provenir d’un ancien atelier de Füllinsdorf. Les quatre concepts et prototypes développés servent à différents types d’utilisation. Les commanditaires ont été impressionné-e-s par les travaux interdisciplinaires réalisés.

Le module «Voyage dans le Vorarlberg» a conduit les étudiant-e-s dans une région phare de la construction en bois moderne. Ils et elles y ont étudié les constructions durables, les matériaux régionaux et le lien entre artisanat et industrie. La visite a notamment inclus un immeuble en chanvre et chaux, le système de construction hybride en bois Openly, la technologie «2226» sans chauffage ni climatisation, la menuiserie Mohr, la LifeCycle Tower et des exemples de construction modulaire en bois, d’approches low-tech et de constructions en pisé.

Trois modules ont été consacrés chacun à une grande ville européenne, avec en point de mire la découverte et l’étude de la culture architecturale locale.

À Lyon, troisième ville de France, les étudiant-e-s ont visité des bâtiments historiques et contemporains. En outre, ils et elles ont réfléchi à des questions d’urbanisme et à des thèmes en lien avec la mobilité et les infrastructures de transport. Le voyage s’est déroulé à Lyon et dans ses environs, notamment dans la «ville verte» de Firminy, à la gare de Lyon-Saint Exupéry, près de l’aéroport, ou encore au Centre d’hébergement de Rigot à Genève.

En raison de son histoire, la ville dorée de Prague offre une incroyable variété de bâtiments et de styles différents, des premières constructions romanes aux constructions modernes contemporaines. Le voyage a également mené les participant-e-s chez des représentant-e-s du cubisme tchèque et du modernisme socialiste, sur le site du lotissement du Werkbund à Prague et dans l’institut expérimental de l’université technique.

À Rotterdam, l’une des villes les plus progressistes d’Europe, les étudiant-e-s ont découvert en pédalant les approches innovantes en matière de développement et d’aménagement urbain, ainsi que des exemples remarquables d’architecture transformative, illustrée par exemple par le quartier Kop van Zuid. Le Markthal, les maisons cubiques ou l’immeuble De Rotterdam ont constitué les points forts architecturaux.

Dans le module «Reinventing Ruralities», les étudiant-e-s ont mis la main à la pâte. Dans le village italien de Veglio, que des habitant-e-s et des architectes engagé-e-s s’attèlent à reconstruire depuis quelque temps, les étudiant-e-s ont aidé à restaurer un mur de soutènement, un mur isolé et une voute. Ils et elles ont appris à paver un sol et se sont initié-e-s à la construction d’un toit en pierre. Cette expérience leur a beaucoup appris sur l’architecture traditionnelle en pierre naturelle et en bois, sur la technique et sur les problématiques contemporaines.

Dans le cadre du module «Avenir de la maison viticole de Wingreis», cinq équipes composées de futur-e-s technicien-ne-s du bois, architectes et ingénieur-e-s civil-e-s ont élaboré des idées pour la remise en état et l’utilisation de ce bâtiment classé monument historique situé au bord du lac de Bienne et datant du XVI^e siècle. Les propositions allaient d’une intervention douce et minimale à une transformation radicale en espaces de vie durables. La faisabilité est restée secondaire: ce qui importait le plus était d’envisager comment valoriser et animer le lieu.

Dans le module «Chauffer et cuisiner comme autrefois», les participant-e-s ont réanimé une maison en pierre et une maison en bois sur le site de Ballenberg. Les trois jours passés sur place ont permis d’alimenter les fours historiques et de cuisiner sur un foyer ouvert et au moyen d’une cuisinière économique.

Les étudiant-e-s ont ainsi pu ressentir le froid et la chaleur dans leur propre corps, tout en mesurant ce que cela provoque sur les bâtiments ou les différentes pièces du point de vue de la physique du bâtiment. Au retour, ils et elles ont évalué et commenté les mesures.

Le module «From Reality to Virtuality» a conduit les étudiant-e-s à Orpond, au couvent de Gottstatt, fondé en 1255. Invité-e-s à effectuer leurs propres relevés à l’aide de la tachymétrie, du balayage laser et de la photogrammétrie sur un site approprié doté d’un grand terrain, les étudiant-e-s ont été confronté-e-s directement au «métier» de la géomatique. Le résultat? Un jumeau virtuel de l’existant, apte à rendre de précieux services aux responsables lors de la planification de rénovations.

Une fois n’est pas coutume, le module «Rube Goldberg crazy contraption» a permis aux participant-e-s de lâcher le frein. En l’occurrence, il s’agissait de construire des machines insolites d’une grande complexité créative qui déclenchent une réaction en chaine. Pour ce faire, ils et elles ont fait appel à des matériaux recyclés et à des assemblages démontables. Moins les constructions s’avéraient pratiques, plus elles étaient compliquées et inutiles, et plus les chances de dysfonctionnement augmentaient, révélant le potentiel d’amélioration à l’étape suivante.