Une première à l’échelle suisse: la BFH réalise des essais d’incendie sur une façade composée de revêtements végétalisés

Les façades végétalisées peuvent contribuer à améliorer le microclimat urbain, à soutenir la régulation thermique des bâtiments et à favoriser la biodiversité. Cependant, la recherche admet encore de nombreuses lacunes en ce qui concerne leur comportement au feu. Afin de les combler, une équipe de recherche de l’Institut de la construction bois, des structures et de l’architecture IHTA de la Haute école spécialisée bernoise BFH a réalisé deux essais d’incendie sur des façades composées de revêtements végétalisés. Le dispositif expérimental était constitué d’un élément de mur extérieur à plusieurs étages, avec deux étages pleins et deux étages partiellement construits. Dans la partie inférieure du mur, les scientifiques ont créé un foyer d’incendie ouvert vers l’avant. Cela leur a permis de simuler une sortie de flammes par une fenêtre, comme cela se produit lorsque survient un «flash-over» ou embrasement généralisée éclair, c.-à-d. la progression brutale d’un petit feu en un grand incendie. Les essais ont été réalisés sur le site du Dynamic Test Center de la BFH-TI à Vauffelin, en se fondant le plus possible sur les exigences pour les systèmes de revêtement de murs extérieurs de l’Association des établissements cantonaux d’assurance incendie AEAI (2016). Ces résultats permettent d’évaluer le comportement au feu des façades composées de revêtements végétalisés pour les bâtiments de hauteur moyenne et d’optimiser la structure des systèmes de revêtement de murs extérieurs en vue de leur homologation. Les essais faisaient partie d’un projet de recherche de plusieurs années.