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Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la traction animale est utilisée sur 26 % des terres agricoles dans les pays développés et sur 52 % dans les pays en développement. Avec l’utilisation du cheval dans les exploitations agricoles se posent aussi des questions relatives à la santé et au bien-être des animaux. Des systèmes d’évaluation ont été élaborés pour examiner ces problématiques. Il est établi que des animaux de travail en bonne santé et bien portants contribuent plus durablement aux moyens d’existence de leurs propriétaires que les animaux de travail dont l’état de santé et de bien-être sont mauvais. S’agissant des animaux de trait, la transmission efficace de la force améliore leur bien-être, car ils se fatiguent alors moins vite.

L’objectif de l’étude était de classer les performances des chevaux de travail en fonction de leur niveau de stress physique et mental. Deux forces de traction définies (1300 N et 2600 N = valeur théorique) ont été enregistrées en continu pendant un effort de traction de 30 minutes, chez deux attelages de deux chevaux Franches-Montagnes sur un charriot freiné et chargé (photo de couverture). Le travail fourni par les chevaux a aussi été évalué.

Particulièrement dans le système de détention en boxes, où les chevaux ont peu d’échappatoire, une litière de haute qualité est un critère essentiel pour le bienêtre et la santé des animaux. Le repos du cheval est une autre condition importante pour garantir le maintien de sa santé physique et psychique. Nous avons pu montrer comment différentes litières influencent la qualité du climat de l’écurie, notamment la concentration en ammoniac. Sur le marché, les propriétaires de chevaux font face à un grand choix de litières de qualités différentes. Sur la base des résultats de plusieurs projets de recherche, nous sommes en mesure d’évaluer objectivement les propriétés des litières susceptibles d’influencer les décisions d’achat telles que le pouvoir absorbant, le développement de poussières, la libération d’ammoniac, le comportement alimentaire, la quantité de fumier, les couts et la charge de travail.

Conformément à un nouveau règlement européen, tous les produits de protection contre les insectes (répulsifs) devront désormais être testés pour évaluer efficacité sur les animaux. En collaboration avec l’Office fédéral de la santé publique, l’Université de Zurich et le Swiss Tropical and Public Health Institute, nous testons notamment des répulsifs anti-taons et antimoustiques. Des analyses vidéo et des aspirateurs à moustiques nous permettent de déterminer l’effet du produit et de vérifier la durée d’efficacité indiquée par le fabricant. Hormis les produits répulsifs, les chevaux peuvent aussi être protégés contre les insectes par des moustiquaires ou des ventilateurs. Nous avions déjà étudié l’efficacité de ces équipements dans un projet précédent.